Lutte contre le VIH et le Sida, les acteurs de la riposte de la région du centre se concertent

Le Délégué Régional de la Santé Publique du Centre, Dr Charlotte MOUSSI a présidé à la cité balnéaire de Kribi, les travaux de la réunion de coordination semestrielle des activités pour le compte du premier semestre 2020

Dans la pratique, plusieurs activités menées dans la cadre de la riposte contre le Sida dans la Région du Centre échappent à tout contrôle et ne sont pas prises en compte dans les rapports produits. La conséquence étant une sous-estimation des résultats atteint durant une période donnée. C’est dans ce contexte que les acteurs de premier ordre qui interviennent de façon direct ou indirect dans la riposte au VIH se sont réunis du 02 au 03 juillet 2020 dans la salle de conférences de Atlantic Hôtel à Kribi pour épiloguer sur la question et évaluer le chemin parcouru.

A travers les présentations en plénière et les échanges qui en ont suivies, la diversité de participants constitués des Chefs de Districts de Santé prioritaires de la région auxquels s’ajoutent les partenaires techniques et financiers tels CAMNAFAW, CBCHS, MC-CCAM, CHAMP, PSM et CHP, les l’équipe de coordination régionale de la lutte se sont appesantis sur les activités phares menées dans la région au cours des six derniers mois, et se projeter dans le prochain semestre. Ceci, dans le respect des mesures barrières de lutte contre la COVID-19.

Dans le cadre de l’intégration des programmes, il faut également saluer la présence fort remarquable des représentants des autres programmes tels que le PNLP (Programme National de Lutte contre le Paludisme) et le PNLT (Programme National de Lutte contre la Tuberculose).

Rappelons qu’au plan épidémiologique, la prévalence du VIH au sein de la population adulte de 15-49 ans se situe entre 2,5% et 3,8% au niveau national. (Selon CAMPHIA 2017) et selon l’Enquête démographique et de santé (EDS V 2018), la prévalence est de 2,7%. Avec une réduction de moitié du nombre des nouvelles infections à VIH depuis 2010 et la réduction du nombre des décès liés au VIH de plus d’un tiers dans la même durée qui en témoignent, le Cameroun enregistre des résultats épidémiologiques marquant un reflux réel de l’épidémie du VIH/sida. La prévalence en stabilisation depuis trois ans est estimée à 3,1% en 2019. Le poids de l’épidémie demeure inégalement réparti, concentré dans 6 régions (Sud 5,8%, l’Est 5,6%, l’Adamaoua 4,7%, le Nord-ouest 4%, le Sud-ouest 3.2% et le Centre 3,5%). Les tranches d’âge 35-39 ans et 40-44 ans sont les plus touchées par le VIH en termes de prévalence et les femmes représentent 67% des personnes vivant avec le VIH au-delà de 15 ans.